Saint-John Perse
Sœurs des guerriers d'Assur furent les hautes Pluies en marche sur la Terre :
Casquées de plume et haut-troussées, éperonnées d'argent et de cristal,
Comme Didon foulant l'ivoire aux portes de Carthage,
Comme l'épouse de Cortez, ivre d'argile et peinte, entre ses hautes plantes apocryphes...
Elles avivaient de nuit l'azur aux crosses de nos armes,
Elles peupleront l'Avril au fond des glaces de nos chambres !
Et je n'ai garde d'oublier leur piétinement au seuil des chambres d'ablution :
Guerrières, ô guerrières par la lance et le trait jusqu'à nous aiguisées,
Danseuses, ô danseuses par la danse et l’attrait au sol multipliées !
Saint-John Perse
Il est possible qu'il y est une suite, mais ce passage est celui que j'ai appris et que je préfère. C'est à mes yeux la plus belle poésie que j'ai lue ! J'espère également qu'elle vous plaira !
Sacha Sqy